10.04.2025

Événement

Utopies du futur chez Raumwelten

Aperçu galactique : impression des mondes de l'espace 2019


Des panels avec des visions

Sous le slogan “Raumwelten 2020 2.0 – Please Install New Spatial System Now !”, la neuvième édition de Raumwelten, la plateforme pour la scénographie, l’architecture et les médias, aura lieu du 18 au 20 novembre 2020 – en numérique cette année en raison de la situation actuelle. Ute Strimmer s’est entretenue du panel d’architecture avec le professeur Tobias Wallisser, curateur de Raumwelten.

Ce mois de novembre, ils auront lieu pour la neuvième fois : Raumwelten, la plateforme pour la scénographie, l’architecture et les médias. Sous le slogan “Raumwelten 2020 2.0 – Please Install New Spatial System Now !”, des intervenants internationaux discuteront cette fois-ci numériquement de la question de savoir comment la scénographie, l’architecture, l’urbanisme et les médias numériques abordent de manière créative l’année dystopique 2020. Comment fonctionne la communication dans l’espace à une époque (post)pandémique ? Quelles opportunités se présentent et quels changements positifs la crise de Corona apporte-t-elle ? Raumwelten veut montrer des manières originales et ouvertes de faire face aux nouvelles limitations dans l’espace. Le programme de la conférence sera diffusé en direct en streaming du 18 au 20 novembre 2020 ; la plateforme en ligne sera toutefois lancée dès le 13 novembre.

Cette année encore, le point fort des Raumwelten est le congrès spécialisé avec ses panels organisés par les organisateurs. L’un d’entre eux a de nouveau été confié au professeur Tobias Wallisser. Il enseigne à la Staatliche Akademie der Bildenden Künste Stuttgart (ABK) et a cofondé le bureau international LAVA (Laboratory for Visionary Architecture). Dans sa chaire de concepts innovants de construction et d’espace, il s’intéresse aux théories, aux concepts et à la pensée spéculative, mais aussi à la réalisation de ce qui a été imaginé. Tobias Wallisser a choisi “Install New Utopia” comme titre de son panel d’univers spatiaux. “C’est justement en de telles périodes, lorsque les certitudes s’évaporent, qu’il y a une grande incertitude et que l’on ne sait pas vraiment comment les choses vont évoluer, que nous avons besoin d’utopies, surtout en architecture”, explique le professeur de Stuttgart, qui est également directeur par intérim de l’Institut Weißenhof. “Pendant de longues années, le thème de l’architecture était la nouveauté; on peut d’ailleurs se disputer à ce sujet”. Selon Tobias Wallisser, il n’est toutefois pas important de savoir si quelque chose est ‘nouveau’ ou non. “Nous devons parler de l’arrière-plan pertinent de l’architecture – et de la manière dont l’architecture aborde la situation sociale. Pour cela, nous avons besoin de visions”.


Urban mining, smart city et robotique

C’est pourquoi Tobias Wallisser estime qu’il est particulièrement pertinent aujourd’hui de s’intéresser aux visions. “Et même avec une vision utopique qui n’est pas immédiatement réalisable sur le moment et qui reste un beau souhait. Mais à l’aide de cet état de souhait, on peut ensuite se pencher à nouveau sur ce qui est réalisable”. Pour son panel, l’avant-gardiste de l’architecture a donc invité des experts qui s’occupent aussi bien d’utopies d’avenir que de projets réels déjà réalisés. L’un d’entre eux est le professeur Dirk Hebel de l’Institut de technologie de Karlsruhe (KIT), spécialisé dans la conception et la construction durable, qui s’intéresse depuis de nombreuses années à l’urban mining et au recyclage, un thème actuellement très pertinent pour l’architecture. “On s’ouvre de nouvelles possibilités pour la conception en minimisant la consommation de ressources”, explique Tobias Wallisser. “Il ne s’agit pas ici d’une attitude défensive, c’est-à-dire de consommer le moins possible, mais de faire quelque chose de nouveau avec quelque chose qui n’est plus utilisé. C’est une attitude beaucoup plus active”.

Le deuxième orateur du panel Utopia est Ren Yee de UNStudio (Amsterdam). Avec son think tank UNSFutures, le Head of Design/Strategies explore la manière dont nous vivons, travaillons, apprenons et nous déplaçons aujourd’hui et à l’avenir – et comment ces changements se répercutent sur l’espace urbain. “Les idées innovantes sont ensuite intégrées dans des projets qui sont mis en œuvre”, rapporte Tobias Wallisser. “De bons exemples de smart city, par exemple, sont prévus en Hollande. Il n’y a pas si longtemps, c’était encore une utopie, mais aujourd’hui, elle est sur le point d’être réalisée”. Tobias Wallisser se réjouit également de la présence de Gilles Retsin – il enseigne à la Bartlett School de l’UCL à Londres et est un expert en fabrication robotique. Retsin parlera du dernier projet de sa startup AUAR (Automated Architecture) : Comment développer de manière participative un projet impliquant de nombreuses personnes dans l’espace public avec un seul élément de construction, mais qui peut être utilisé de manière multifonctionnelle ?

Networking dans la cour intérieure numérique

Outre Tobias Wallisser et Jean-Louis Vidière, scénographe et directeur de la création, l’équipe de curateurs est enrichie depuis cette année par les créatrices de plot Janina Poesch et Sabine Marinescu ainsi que par la scénographe berlinoise Charlotte Tamschick. Tous les panels de la conférence et les conférences seront diffusés en ligne et pourront ensuite être consultés en grande partie dans la médiathèque (jusqu’au 29 novembre), notamment l’Opening Lecture avec l’artiste de Rotterdam Daan Roosegaarde et les Special Lectures avec l’architecte new-yorkais et pionnier dans le domaine du design écologique Mitchell Joachim (Terreform ONE) ainsi que le professeur Fabienne Hoelzel (Kunstakademie Stuttgart). Une plateforme 3D nouvellement développée invitera en outre à une rencontre numérique. Les participants pourront alors aller à la rencontre les uns des autres, échanger – et réseauter – dans la cour intérieure numérisée du centre d’art Karlskaserne de Ludwigsburg.

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