Pétition contre l’interdiction du plomb par l’ECHA

Appel urgent ! Le spécialiste du verre Ivo Rauch lance une deuxième pétition contre l’interdiction du plomb par l’Agence européenne des produits chimiques. En effet, les valeurs limites doivent désormais être abaissées.

La menace d’une interdiction du plomb par l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) n’est toujours pas écartée. Ivo Rauch, spécialiste du verre et président du Comité international pour la conservation des vitraux, demande pour la deuxième fois un soutien contre l’interdiction prévue du plomb par l’ECHA, car les valeurs limites doivent maintenant être abaissées.

La première collecte de signatures, initiée par Rauch, a été lancée en 2022 et a donné lieu à de nombreuses oppositions au projet de l’Agence européenne des produits chimiques d’inscrire le plomb dans la “liste des substances soumises à autorisation”. Si le plomb figurait dans cette liste, il faudrait demander une autorisation spéciale pour chaque utilisation du métal – c’est-à-dire pour chaque fabrication, traitement ou stockage. Cela concernerait aussi bien la restauration des vitraux au plomb que leur fabrication, ainsi que la facture d’orgues, la fabrication d’instruments de musique, l’entretien des couvertures de toit historiques et la conservation de nombreuses œuvres d’art.

Les quelque 2000 objections déposées auprès de l’Agence européenne des produits chimiques provenaient de grandes associations internationales et d’utilisateurs individuels. Parmi eux, des associations d’artisans, le Comité international pour la conservation des vitraux du Corpus Vitrearum International, le Conseil international des monuments et des sites ICOMOS, pour n’en citer que quelques-uns.

Mais toutes les oppositions n’ont jusqu’à présent pas réussi à stopper le processus d’interdiction. Ivo Rauch espère qu’elles ont malgré tout été convaincantes et que “la Commission européenne ne suivra pas la recommandation de l’ECHA d’une interdiction totale du plomb”.

Cependant, des efforts sont faits pour fixer les valeurs limites d’exposition au plomb sur le lieu de travail et les valeurs limites sanguines des personnes travaillant dans ce domaine à des niveaux si bas qu’ils ne pourront pas être respectés dans la pratique, craint Rauch. Dans la deuxième pétition qu’il vient de lancer, il demande donc “que l’utilisation du plomb et de ses alliages dans les travaux artisanaux, artistiques et de restauration sur et avec les biens culturels soit exclue de l’interdiction qui menace dans le cadre de la révision du règlement REACH”. En outre, il demande une “exemption de l’interdiction imminente pour la fabrication et la mise sur le marché des matériaux et produits nécessaires à cet effet”. Car il ne s’agit rien de moins que de la préservation du patrimoine culturel européen. Rauch rappelle en outre que le plomb est utilisé depuis des siècles “de manière spécialisée dans la conception, l’entretien, la réparation et la restauration d’objets culturels les plus divers” et que la facture d’orgues, et donc le travail du plomb pour les tuyaux d’orgues, a été reconnu par l’UNESCO comme patrimoine culturel immatériel.

La pétition “sur une exception à l’interdiction de l’utilisation du plomb dans les arts décoratifs contenant des biens culturels” est disponible sur le site web de la commission des pétitions du Parlement européen sous le numéro de pétition 0724/2023. Les partisans doivent créer un compte utilisateur pour pouvoir voter contre l’interdiction. Il est malheureusement urgent que le plus grand nombre possible de personnes concernées fassent part de leurs objections en même temps, afin que ces projets incompréhensibles ne soient pas mis à exécution”, déclare Ivo Rauch.

Cliquez ici pour accéder à la pétition sur le site web de la commission des pétitions du Parlement européen.

Pour en savoir plus sur l’interdiction du plomb dans la restauration du verre, cliquez ici.