Un point de rencontre avec vue et air tiède est créé sur le plateau avec terrasse sur le toit. Graphique de la page : Jannes Klipp
Ce n’est pas seulement dans notre numéro de septembre 2023 que nous faisons de la place pour les projets issus des études. Sur notre site web également, les étudiants présentent eux-mêmes leurs propres travaux – par exemple dans cet article. Vous trouverez tous les projets sur notre page thématique “Études” et le numéro de septembre est disponible dans notre boutique.
Collecter efficacement l'eau de pluie
Le projet relève le défi de qualifier le Volkspark Prenzlauer Berg compte tenu du climat de plus en plus chaud. L’ombre, l’eau et l’air sont considérés comme des instruments d’architecture paysagère permettant de créer des lieux frais. Comme une grande partie du parc est déjà densément arborée, il s’agit de garantir cette qualité pour l’avenir. Les arbres disparus doivent être remplacés par des arbres viables, les arbres vitaux doivent être conservés. Les arbres dépérissants peuvent être réutilisés comme bois mort.
Comme le parc a été presque entièrement construit sur une montagne de décombres, l’eau de pluie, de toute façon de plus en plus rare à Berlin, s’infiltre rapidement et n’est guère disponible pour produire de la fraîcheur par évaporation. En conséquence, des chemins en asphalte sont conservés et les plateaux sur les points hauts sont scellés. L’eau de pluie peut ainsi être collectée efficacement et dirigée de manière ciblée vers le point bas du parc, dont la semi-pénombre invite à se détendre au bord de l’eau.
Un toit-terrasse comme point de repère du parc
La possibilité de se rafraîchir par une petite brise tiède lors de températures élevées n’existe pas encore dans le parc. Les bois denses empêchent le vent d’atteindre les endroits exposés sur les points hauts et la zone ouverte à l’est du parc. Comme le vent souffle constamment de l’ouest pendant les mois d’été à Berlin, il serait judicieux de dégager un passage entre les élévations, ce qui permettrait également d’aérer la zone ouverte du parc.
Le dégagement prudent des sommets permet de créer un point de vue aéré sur les plateaux nouvellement conçus, d’où l’on peut à nouveau percevoir d’importantes relations visuelles. Dans leur conception spatiale, les plateaux rappellent la forme des tas de gravats et les chemins caractéristiques en forme d’escargot de leur desserte, rendant ainsi hommage à l’histoire du site. Tandis que le plateau au nord fait office de “Berghain” avec des pins qui offrent de l’ombre, le “toit-terrasse” au sud est recouvert d’un toit qui fait office de repère à l’intérieur du parc.
Une coupe métaphorique dans le sol
La “soufflerie” se trouve à l’intérieur de la tranchée dégagée. Une nouvelle liaison transversale est créée ici, qui offre une qualité d’expérience particulière lorsqu’on la traverse. Les promeneurs sont ici protégés du soleil par les hauts murs pendant de nombreuses heures de la journée. On éprouve la sensation d’être entouré de terre et de la fraîcheur emmagasinée dans la terre.
On sent le vent qui souffle le long de la tranchée. Les murs de la tranchée sont conçus comme des murs lourds à l’aide de gabions. Ils peuvent être remplis avec les déblais préparés de la tranchée. Comme les élévations du parc ont été remblayées à partir de débris, la matérialité et l’histoire du lieu peuvent ainsi être référencées lors de cette “coupe à travers le sol” métaphorique.
Le projet a été réalisé dans le cadre du studio de design “Into the Wild” à l’Université technique de Berlin. Pour en savoir plus sur les coulisses du studio et le Volkspark Prenzlauer Berg, cliquez ici, et pour découvrir d’autres projets d’étudiants, cliquez ici.