10.04.2025

Événement

L’architecture paysagère au musée

Les architectes paysagistes montent enfin sur le podium du Deutsches Architekturmuseum (DAM). Une série de conférences se penche sur la nécessité de la verdure en ville.

Elle aurait mérité de se dérouler à guichets fermés, la série de conférences “Architecture paysagère internationale” que le Deutsches Architekturmuseum de Francfort organise jusqu’en novembre dans la métropole du Main, en collaboration avec le bdla Hessen. Après tout, ce n’est pas tous les jours que le DAM laisse la tribune aux architectes paysagistes. De plus, on n’a jamais autant parlé de la nécessité de la verdure en ville, de sorte qu’on aurait pu s’attendre à un large public, y compris parmi les architectes paysagistes et les urbanistes. Deux conférences ont eu lieu jusqu’à présent, deux autres suivront en octobre et novembre. Il y a donc encore de l’espoir.

Kamel Louafi a expliqué, en s'appuyant sur ses projets, que seuls les architectes paysagistes avaient l'imagination pour imaginer comment les arbres et la verdure s'intégreraient dans la ville au fil des décennies. Sur la photo : les jardins de Biskra. (Photo : Louafi)
Vue du pont Dafne-Schippersbrug à Utrecht, un projet du Bureau B+B. (Photo : Bureau B+B Urbanism and Landscape Architecture)

Comme s’il avait pressenti le manque d’intérêt, l’architecte paysagiste germano-algérien Kamel Louafi, qui s’est exprimé à la mi-août en ouverture de la série, a encouragé ses collègues professionnels à développer des idées directrices pour les projets et à les imposer au client. Il a placé son exposé sous la devise “Articuler l’imaginaire”. Selon lui, seuls les architectes paysagistes ont l’imagination nécessaire pour imaginer comment les arbres et la verdure s’intégreront dans la ville au fil des décennies. “Nous construisons pour l’avenir”, a déclaré Louafi. Le Néerlandais Gert-Jan Wisse du Bureau B&B d’Amsterdam, qui a parlé des “Unexpected Conditions”, a plaidé pour des aménagements créatifs de l’espace libre comme un pont cycliste à Utrecht. Les cyclistes y gagnent la hauteur nécessaire pour le pont en passant par une serpentine surdimensionnée et traversent ainsi un parc, qui est ainsi animé, et passent par le toit et la cour d’une école. Voilà à quoi ressemblent des espaces urbains animés. Un exemple qui pourrait faire école – du moins si suffisamment de personnes intéressées en prennent connaissance.

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Tilman Latz, Latz + Partner, partenaire et directeur du design, architecte paysagiste indépendant bdla, architecte et urbaniste, Kranzberg

Les conférences ont toujours lieu de 19 à 21 heures dans l’auditorium du Deutsches Architekturmuseum, Schaumainkai 43, l’entrée est de 5 euros.

Ce texte est paru dans G+L 10/2019. Pour en savoir plus sur les concepts de la ville créative, cliquez ici.

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