16.04.2025

Society

Insectologie

APPAREIL PHOTO NUMÉRIQUE OLYMPUS

Il faut y regarder à deux fois pour se rendre compte que ce qui pourrait fleurir (dans) nos villes à l’avenir, ce sont des fleurs artificielles. “Insectology”, c’est ainsi que la designer néerlandaise Matilde Boelhouwer appelle son travail.


Source de nourriture en cas d'urgence

Avec ses “fleurs”, elle attire d’une part l’attention sur le recul de la population d’insectes et souhaite en même temps y remédier. En effet, les pesticides et le souhait des administrations municipales et des propriétaires de jardins privés de disposer de verdure nécessitant peu d’entretien ont pour conséquence que nos insectes trouvent de moins en moins de nourriture. C’est pourquoi Boelhouwer a développé trois types de fleurs artificielles sur la base de recherches approfondies, en collaboration avec des ingénieurs et des scientifiques. Leur forme et leurs couleurs sont adaptées aux préférences des cinq principaux insectes pollinisateurs. Les abeilles et les syrphes préfèrent les astéracées, les papillons et les lépidoptères les fabacées, les bourdons les lamiacées. Selon l’idée de Boelhouwer, les fleurs artificielles doivent “fleurir” le plus possible là où les plantes naturelles n’ont aucune chance. Et leur offre ainsi une source de nourriture – de l’eau sucrée – pour les insectes en cas d’urgence.

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