Sylke Lambert, maître tailleur de pierre et sculpteur sur pierre, diplômée en gestion d’entreprise HwO et maître principal de la corporation des tailleurs de pierre d’Ulm, parle dans un entretien avec STEIN de la gestion respectueuse des valeurs.
Sylke Lambert est maître sculpteur sur pierre
PIERRE : Comment le thème de l’estime est-il vécu dans votre entreprise – avec les collaborateurs, les clients, les fournisseurs ?
Sylke Lambert : L’estime est pour moi un fondement important de la vie en commun. Elle devrait être indépendante de la formation, du statut, du rang social ou de la position dans l’entreprise. L’estime signifie une relation mutuelle respectueuse d’égal à égal. Elle implique une pensée et une action empathiques. Dire un compliment et/ou un merci est en fait une petite chose qui a généralement un grand effet (positif) ! Pour encourager les relations respectueuses entre les collaborateurs, il faut donner l’exemple. Il faut faire comprendre qu’il n’est pas nécessaire d’aimer quelqu’un pour le traiter avec estime et respect.
PIERRE : Comment dirigez-vous vos collaborateurs ?
Sylke Lambert : Il s’agit ici de trouver la balance entre exiger, encourager et valoriser. Cet équilibre est le véritable art, car chaque collaborateur a besoin d’un mélange différent. Le seuil entre l’encouragement et le surmenage dû à une fausse pression est différent pour chacun. L’estime peut aussi augmenter l’ambition ou l’assiduité d’une personne. Mais il y a aussi des collaborateurs qui comprennent mal l’estime et interprètent mal les louanges en pensant avoir plus de libertés ou d’avantages que les autres.
PIERRE : Comment vivez-vous l’estime dans votre rôle de modèle en tant qu’entrepreneur ?
Sylke Lambert : En essayant d’être empathique et attentive et en me mettant à la place de mon interlocuteur. C’est parfois fatigant, et la “femme” doit veiller à ne pas s’oublier elle-même. L’estime nécessite un effort particulier en cas de conflit, surtout si l’on se sent soi-même attaqué et que l’on ne reçoit pas l’estime que l’on attendait dans la situation. Cela demande de l’autodiscipline.
Lisez l’intégralité de l’interview dans STEIN 2/2021.