The Sooner Now nous invite à penser de manière visionnaire
Vendredi, le nouveau mini-pavillon munichois de la Lenbachplatz était plein à craquer. Et ce, avant son ouverture officielle samedi. La raison : The Sooner Now était en visite et a posé aux Munichois la question de savoir comment ils souhaitent vivre dans leur ville demain. L’événement montre à quel point l’idée de la ville de demain est importante pour la société urbaine – et en même temps que Munich ne peut pas s’empêcher de dire du mal d’elle-même.
“The Sooner Now“. Il s’agit d’une initiative créée en 2016 par MINI Allemagne et le magazine d’interviews et réseau international “Amis d’amis“. Au début, il s’agissait “seulement” d’une série d’événements, mais le format s’est depuis développé en un format de dialogue multicanal qui comprend aujourd’hui des événements dans toute l’Allemagne, un site web et un podcast. La question posée par The Sooner Now préoccupe probablement chacun d’entre nous. Probablement tous les jours. The Sooner Now pose la question suivante : comment voulons-nous vivre demain ? Et par conséquent : À quoi nos villes doivent-elles ressembler à l’avenir, que doivent-elles accomplir ? Et comment trouver des réponses à toutes ces questions ? L’approche de Sooner Now : en discutant – avec des personnalités inspirantes de l’architecture, de l’art, des médias, de la mobilité, de l’économie et de la politique, et avec les citoyens.
En septembre, The Sooner Now a invité la communauté urbaine de Berlin, et vendredi dernier, c’était au tour des Munichois. Le lieu de l’événement était bien choisi (bien que très marqué) : le nouveau pavillon MINI sur la Lenbachplatz dans la Neue Maxburg. Ce bâtiment des années 60, qui a longtemps servi d’espace d’exposition à BMW, a été transformé ces derniers mois par MINI en un Urban Store branché. Très clean, très 60’s, très simple et qui vaut définitivement le coup d’œil. La manifestation The Sooner Now a débuté par une allocution d’Andreas Ruby, directeur du Musée suisse d’architecture à Bâle. Un exposé divertissant avec de nombreux bons exemples de Bâle, Berne et Zurich. Il a été suivi d’un panel d’experts munichois en architecture (Sascha Arnold), en gastronomie (Sandra Förster), en mobilité urbaine (Carl Friedrich Eckhardt) et en culture (Eva Huttenlauch).
Alors, sommes-nous plus intelligents maintenant ? Oui. La discussion à Munich a montré à quel point la question de l’avenir de nos villes est pertinente pour la société. Vendredi soir, soleil et chaleur (et en octobre !), et pourtant la salle est pleine. Et bien sûr, c’est logique. Cette question nous concerne tous. Même dans une ville censée bien fonctionner et prospère comme Munich. Et il est agréable de voir combien de personnes s’intéressent à cette thématique et veulent participer au débat.
En même temps, l’événement met en évidence le problème fondamental de Munich : La ville parle constamment en mal d’elle-même. Dès le début du panel, le modérateur Jörn Kengelbach a indiqué que l’événement n’avait pas pour but de basher Munich. Il n’en a rien été, mais la soirée a une fois de plus ouvert tous les tiroirs typiques de Munich : La ville n’est pas assez innovante, il n’y a pas vraiment de bonne nouvelle architecture, la subculture fait défaut et les prix inabordables de l’immobilier font fuir tous les créatifs et les jeunes. Oui, bien sûr, il y a du vrai dans tout cela. Mais cet éternel “mimi” est aussi agaçant. La question de la soirée n’était en effet pas “Comment ne voulons-nous pas vivre ?” mais “Comment voulons-nous vivre demain ?”. The Sooner Now nous invite à penser de manière visionnaire, à bousculer les vieilles habitudes, à essayer de nouvelles choses. Les débatteurs auraient pu s’exprimer un peu plus sur ce sujet. Même si l’une d’entre elles s’est distinguée : Eva Huttenlauch, conservatrice du Lenbachhaus. Elle a pris position : Munich doit cesser de se comparer à Berlin. Ce serait un bon début.