Pour répondre aux exigences individuelles du paysage du laboratoire de recherche MAX IV à Lund, dans le sud de la Suède, le bureau norvégien/américain Snøhetta s’est mis en quête d’idées innovantes. L’institut de recherche sur le rayonnement synchrotron représente la première partie d’une transformation plus large de la région, d’un paysage culturel à une ‘Science City’. Pour que la population utilise le site comme lieu de détente, celui-ci doit avoir le caractère d’un parc public verdoyant. L’architecture paysagère se base sur quatre critères qui découlent des exigences du site.
Aménagement paysager futuriste de Snøhetta (photo : Mikal Schlosser)
Le modelage du sol réduit les vibrations du sol de la voie rapide (Image:Snøhetta)
(Image : Mikal Schlosser)
(Image : Mikal Schlosser)
(Image : Mikal Schlosser)
(Image : Snøhetta)
(Image : Cecilia Holm)
Réduction des vibrations du sol
Les talus et les surfaces modelées de manière chaotique réduisent le nombre de vibrations du sol provenant de la voie rapide voisine. Plus le paysage est plat, plus les vibrations perturbent les expériences scientifiques du laboratoire. La disposition des collines a été modélisée en 3D avec Grasshopper – un plug-in de Rhino. Pour la conception, les vibrations individuelles sont traduites en valeurs de mesure rationnelles et insérées dans un modèle générique. Les architectes paysagistes ont constaté que plus la combinaison d’ondulations est chaotique, plus les émissions de bruit sont faibles.
Bilan de masse
Snøhetta a développé une stratégie pour équilibrer les masses de déblai et de remblai en réutilisant les masses enlevées du terrain. Ils peuvent ainsi s’assurer que le site sera reconverti en zone agricole si le laboratoire devait un jour ne plus être utilisé. Les bulldozers guidés par GPS peuvent placer les masses de terre exactement au bon endroit en lisant le modèle numérique 3D.
Gestion des eaux de pluie
Le service d’urbanisme de Lund exige que l’eau de pluie s’infiltre dans les limites du terrain. Les dépressions en herbe et les bassins de rétention remplis d’eau ont la capacité d’absorber les pluies, même les pluies séculaires.
Choix des plantes et entretien
La découverte d’une réserve naturelle à proximité a permis d’utiliser une sélection d’espèces locales en récoltant du foin et en le répandant sur le nouveau paysage de collines. Des moutons ont été utilisés pour l’entretien du paysage vallonné.
Dans l’ensemble, les quatre critères de conception ont donné naissance à un paysage futuriste unique qui se fond naturellement dans le contexte. L’image paysagère d’une végétation de prairie sur des collines artificielles établit de nouvelles normes pour les espaces de loisirs des instituts de recherche.