16.04.2025

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© Freies Deutsches Hochstift

Vue dans le grand fossé Hirschgraben sur la maison de Goethe à Francfort et le musée romantique allemand © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert

Concours et communauté de travail

Le musée romantique abrite de nombreux tableaux et des originaux uniques. La galerie Goethe, qui abrite des tableaux de l’époque de Johann Wolfgang Goethe, est intégrée au musée. Avec un large éventail de pièces, le musée romantique est le premier établissement à se consacrer à l’ensemble de l’époque du romantisme germanophone. Ce n’est pas la seule raison pour laquelle il s’agit d’un projet particulier. De plus, le nouveau bâtiment fait partie du projet urbanistique Goethe-Höfe, qui comprend plusieurs bâtiments au cœur de la vieille ville de Francfort. Lors de la construction du nouveau musée, il ne s’agissait pas seulement de respecter le contexte, mais les objets exposés, sensibles à la lumière, exigeaient une architecture particulière.

Dès l’automne 2014, un concours pour le réaménagement des cours Goethes’est terminé par deux deuxièmes places. Outre Christoph Mäckler, Landes & Partner et Staab Architekten se sont également qualifiés pour la phase de révision. Au final, une combinaison de deux projets a été élaborée et réalisée conjointement par les deux auteurs. Mäckler Architekten s’est chargé dela construction du nouveau bâtimentdirectement adjacent à l’ancienne maison de Goethe. Il se basait sur le concept urbanistique de Landes & Partner qui, en plus de l’urbanisme, se chargeait également de la construction de logements et de la rénovation. Comme Christoph Mäckler tenait à reprendre le caractère morcelé de l’environnement, il a divisé la façade de son nouveau musée en trois parties. Il a ainsi adapté son idée de projet à la surface de construction plus large prévue dans le concept urbanistique.

Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert

Musée du romantisme - Discret à côté de la maison de Goethe

Non seulement le contexte de la vieille ville de Francfort, mais aussi l’emplacement juste à côté de l’ancienne maison de Goethe, suggéraient une structure articulée pour le musée du romantisme. Un bloc monolithique aurait fait de l’ombre à la maison de Goethe. Pour éviter cet effet, Christoph Mäckler a organisé la façade comme si trois maisons se trouvaient ici côte à côte. Elles ne se distinguent pas seulement par leur hauteur, leurs couleurs et la disposition de leurs fenêtres. Chaque partie du bâtiment a même sa propre entrée. Tandis que la plus grande entrée mène au foyer du musée romantique, les visiteurs accèdent à l’exposition temporaire par un petit portail situé à côté. À côté se trouve la troisième entrée, qui mène notamment les classes d’école à l’espace pédagogique du musée. Les couleurs jaunes des trois parties de la façade et les éléments en grès en saillie s’inspirent également de leur célèbre voisin, l’ancienne maison de Goethe.


Vestiges des temps anciens

De nombreux détails du nouveau musée rappellent le passé du lieu. Par exemple, le musée du romantisme est accolé à l’ancien mur coupe-feu de la maison de Goethe. Il est aujourd’hui visible dans le foyer du musée. Son état brut, ainsi que le cadre de fenêtre qui y est muré, sont surprenants. Celui-ci est apparu lors de la démolition des bâtiments voisins, à la surprise générale. En effet, même sur les anciens plans, le bâtiment n’était pas isolé et personne ne s’attendait à trouver des fenêtres dans ce mur. Les sols du musée romantique racontent eux aussi l’histoire. Mais une histoire récente. En effet, lors de la démolition du bâtiment précédent datant des années 1950, ses pierres ont été récupérées. Ces pierres de débris ont déjà été réutilisées après la Seconde Guerre mondiale. Elles décorent aujourd’hui le sol du musée comme une mosaïque.


Espaces d'exposition sur trois étages

Le nouveau bâtiment du Romantik-Museum offre une surface d’exposition totale d’environ 1200 mètres carrés sur trois étages. Quatre cents mètres carrés supplémentaires sont disponibles pour les expositions temporaires et environ 100 mètres carrés sont consacrés à la pédagogie du musée. À cela s’ajoute une entrée spacieuse avec des salles fonctionnelles et une boutique du musée. Le foyer du nouveau musée du romantisme est également l’entrée de la maison Goethe voisine.

Escalier en colimaçon © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
Galerie Goethe au 1er étage : Salle d'Italie © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
L'exposition romantique au 2e étage s'intitule : La physique comme art. Johann Wilhelm Ritter fait des expériences avec l'électricité et la lumière © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
Exposition romantique au 2e étage : Station So ils vivent encore aujourd'hui. Peinture murale de Henrik Schrat, encre noire sur mur © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
Exposition sur le romantisme au 3e étage : Studio des manuscrits © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
Exposition sur le romantisme au 3e étage : Gelebte Gleichheit. Souvenirs de Rahel Varnhagen © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert
Escalier du ciel © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert

Une sensation d'espace infini

Du foyer, on accède aux étages supérieurs par ce que l’on appelle l’escalier du ciel. Cet escalier, baigné d’une lumière bleue et qui se rétrécit vers le haut, est une œuvre d’art en soi. Si l’on se place au pied de cet escalier, on croit qu’il est infini. Mais c’est une illusion d’optique. En réalité, il est très large et haut en bas, et devient de plus en plus étroit, jeune, petit et étroit en haut. De même, les entrées qui mènent de la cage d’escalier aux différents niveaux d’exposition sont de plus en plus étroites. Cette illusion, cette sensation de regarder dans un espace infini, est un thème important du romantisme. Chistoph Mäckler s’en inspire ici. En même temps, il garantit que les originaux photosensibles de l’époque romantique soient protégés de la lumière du jour.

Encorbellement bleu © Freies Deutsches Hochstift, photo : Alexander Paul Englert

Encorbellement bleu

Au deuxième étage, l’architecture cite également un symbole du romantisme : la fleur bleue. Sa couleur caractérise l’oriel bleu effilé qui dépasse de la façade au-dessus de l’entrée principale. Son vitrage en mosaïque, qui remplit tout le mur, ne montre que de manière floue la rue qui se trouve derrière, plongée dans un bleu profond. Ce vitrage ne laisse pénétrer que peu de lumière du jour dans le musée. C’est d’une grande importance dans l’ensemble du bâtiment. Comme de nombreuses pièces exposées ne supportent pas la lumière du jour, les salles d’exposition doivent être sombres. C’est pourquoi l’architecte a même placé la cage d’escalier avec ses fenêtres directement derrière la façade, car l’architecte voulait absolument éviter un mur extérieur sans fenêtre par respect pour l’espace urbain environnant.


La collection du musée

La base du nouveau musée du romantisme est une collection unique de littérature romantique allemande. Celle-ci a été rassemblée au cours des 100 dernières années par le Freie Deutsches Hochstift. En tant que responsable de la maison de Goethe à Francfort, le Hochstift détient la collection la plus vaste et la plus variée au monde sur les figures littéraires clés du romantisme. Outre des manuscrits et des textes, des tableaux célèbres font partie de ces précieux trésors. Pour les présenter, l’exposition du musée du romantisme est clairement structurée sur trois étages. Un étage présente la peinture, le deuxième est consacré aux manuscrits et l’étage supérieur se penche sur la question de savoir dans quelle mesure l’époque du romantisme agit encore aujourd’hui.

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